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de Michel-Ange que bon nombre de statues des Salons annuels.

Chez le sauvage et l’homme de génie se remarquent des audaces, des ruptures avec toutes les règles qui font qu’ils s’assortissent ; mais il faut pénétrer profondément dans ces embryons rudimentaires, et laisser de côté les adresses et les habiletés de tant d’ouvriers à la journée qui s’intitulent artistes.

Dans la taille de quelques images populaires, je retrouve des analogies avec celle des gravures en bois de la Renaissance ; certaines colorations d’images pieuses d’Épinal font penser à des toiles espagnoles ascétiques.

L’imagerie, par cela qu’elle plut longtemps au peuple, dévoile la nature du peuple. Dans ces estampes on surprend ses croyances religieuses et politiques, son esprit gaulois, son sentiment amoureux ; et comme la mode de semblables images dura près de deux siècles, n’est-il pas intéressant d’étudier, pendant cette période, ce que pensait la plus nombreuse classe de la société ?