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blable à celle que je publie en frontispice) comme originaire des ateliers chartrains. La propriété intellectuelle était peu développée à cette époque ; les graveurs se copiaient les uns les autres, il est possible que le libraire Bonnet, à qui l’idée de la gravure chartraine semblait bonne, en ait fait exécuter une imitation.

Jean (rue Saint-Jean-de-Beauvais). — Paris. — Remarquable et véritable portrait au naturel du fameux Juif-Errant lorsqu’il arriva en France. Le Juif est en route. Divers sujets de petite dimension autour de la figure principale représentent le Juif repoussant le Christ ; un élégant et une femme à la mode rencontrent le Juif ; au bas, le Christ porte glorieusement sa croix. Cette gravure sur cuivre finement coloriée (II. 28°. L. 21°.), imprimée vers 1800 sur papier fort, se rattache plus au commerce d’estampes de la rue Saint-Jacques qu’à celui de l’imagerie. La façon dont est traité le sujet, le manque de complainte, indiquent que cette gravure s’adressait plutôt à la petite bourgeoisie qu’au peuple.

Desfeuilles, graveur. — Nancy. Le véritable portrait du Juif-Errant. La plus ancienne de la collection des Juif-Errant du cabinet des Estampes[1]. Feuille simple. Elle date de 1816 à 1820.

Boucquin. — Paris. — Véritable portrait du Juif-Errant, tel qu’il a été vu à Bruxelles, en Brabant, en 1774. Le Juif, coiffé d’un haut feutre avec plume au rebord,

  1. Portefeuille qui a pour titre : Complaintes et légendes.