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nier forment une classe se rattachant à une archéologie nouvelle qui exige de longues recherches. On trouve des monuments assyriens ; on ne trouve pas l’image populaire, déchirée par les enfants, gâtée par le soleil, l’humidité, détruite avec les murs de la maison qu’on abat, et, qui pis est, méconnue trop souvent par ceux qui ont mission de conserver[1].

Trop humble, l’image populaire, pour ceux qui s’intitulent connaisseurs ! Manquant de prétentions, elle n’a point été classée dans les registres où les burins officiels sont rangés chronologiquement.

Et pourtant ces feuilles volantes, colportées de village en village, le législateur, dans sa sagesse, en avait ordonné le dépôt. Il voulait

  1. À prendre le Cabinet d’estampes le plus riche peut-être de l’Europe, celui de la Bibliothèque nationale, et à demander les origines et transformations de l’Imagerie populaire, il faut voir quelle surprise amène cette question bien que les employés aillent au-devant des réels travailleurs, combien de temps ai-je passé à feuilleter portefeuilles, cartons, volumes, recueils factices et entassements d’estampes de toute nature, ne trouvant que de chétifs spécimens d’un art qui a pourtant son hérédité, son intérêt historiques.