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« Je marchai ainsi, sans m’arrêter, pendant l’espace de cent ans. Alors je revins dans mon pays ; mais, hélas ! je ne retrouvai ni ma femme, ni mes enfants, ni personne qui me reconnut.

« J’allai ensuite à Rome, en Italie. En ce temps-là il y avait grande désolation. Je vis martyriser grand nombre de chrétiens, parce qu’ils ne voulaient pas renoncer à leur Dieu.

« Je marche aussi bien sur la mer que sur la terre. De Rome je partis pour la France. Je vis Marseille, Bordeaux, Paris, Carcassonne, Nantes, Lyon, et arrivai enfin à Rennes, en Bretagne.

« J’ai vu un bois immense à l’endroit où est à présent Morlaix, des landes et des prairies où sont Brest et Quimper ; j’ai vu la ville d’Is dans toute sa splendeur ; j’ai vu la ville de Luxobie aussi.

« J’ai vu toute la Basse-Bretagne sous bois et montagnes, et les habitants y ressemblaient alors à de vrais sauvages. J’y vois aujourd’hui de grands changements et beaucoup de villes bâties depuis mon dernier voyage.

« Je vois à présent la ville de Rennes, une grande et belle ville, Dol, Saint-Malo, Vannes, Nantes, Dinan, Saint-Brieuc, Tréguier, Lannion, Morlaix, Saint-Pol, Lesneven, Landerneau.

Et j’ai vu un jour des bois et des prairies, là où sont aujourd’hui toutes ces villes, quand je fis mon premier voyage en Bretagne : depuis on a encore bâti Quimper, Brest, Guipavas, Recouvrance, Quimperlé, Moëlan, Carbaix.