Page:Histoire de l'imagerie populaire (IA histoiredelimage00cham).pdf/113

Cette page n’est pas destinée à être corrigée.

On voit au troisième tableau Ahasvérus, debout, en face de quatre hommes attablés qui lui offrent un verre de vin.

C’est la traduction, par à peu près, de l’invitation des bourgeois de Bruxelles :

— Entrez dans cette auberge,
Vénérable vieillard ;
D’un pot de bière fraîche
Vous prendrez votre part, etc.

À quoi le Juif-Errant répond :

— J’accepterois de boire
Deux coups avecque vous,
Mais je ne puis m’asseoir.
Je dois rester debout, etc.

Scène que les imagiers populaires se sont tous accordés à placer à la porte même du cabaret.

Parmi les spécimens des images de diverses fabriques qu’il m’a été donné de voir, l’estampe de Caen est la seule où le graveur ait cru devoir introduire le Juif-Errant dans l’intérieur de l’auberge, ce qui est contraire à la tradition du marcheur éternel en plein air.

À l’aide de ces minuties, je cherche l’interprétation des divers pays. L’imagier normand a prouvé une fois de plus son libre examen de la légende par la façon dont est traité le quatrième tableau.

Le Juif-Errant se trouve pris entre les feux de