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Conduit par une logique latente qui guide l’homme sans qu’il en ait conscience, je publiai en 1850, dans le National, un premier fragment sur les arts populaires. Il était question de l’Imagerie de cabaret, de Faïences, de Caricatures et de beaucoup d’autres choses encore dans un feuilleton touffu et passablement incompréhensible ; mais les événements politiques étaient si graves à la date du 10 septembre 1850, que l’honorable directeur du National s’inquiéta médiocrement de mes divagations ; d’ailleurs, n’offraient-elles pas quelques rapports avec les troubles politiques du moment ?

Quelques travaux de même nature furent insérés dans les Revues et les journaux, sans que le public pût se rendre compte du but de l’auteur ?

Il fallut dix-huit ans pour faire entrer dans un cadre à peu près régulier :

Les Chansons populaires des provinces de France ;

L’Histoire de la Caricature antique ;

L’Histoire de la Caricature moderne ;

L’Histoire des Faïences patriotiques sous la Révolution ;

Et enfin l’Histoire de l’Imagerie populaire, que je soumets actuellement au public.

Si j’excepte la poésie populaire, à propos de laquelle le gouvernement avait appelé, en 1851, l’attention par le mémoire de M. Ampère, la Caricature antique, la Céramique révolutionnaire, l’Imagerie populaire étaient questions nouvelles. D’où un labeur assez dur dont j’aurais mauvaise grâce à me plaindre, de vives sympathies m’ayant payé largement de mes efforts.