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Verdet, et, dans l’année 1191, les terres de Gevron et de Saint-Vallier ; puis il confirme les libéralités de Sibaud II.

Quelques extraits de documents sauvés de la destruction établissent encore qu’en 1183, Amédée de Clermont abandonna aux moines d’Hautecombe tout ce qu’ils possédaient dans ses domaines. Il leur en garantit la possession à l’avenir et reçut, à cette occasion, 70 sols. Par ce même acte, Guillaume, fils de Sibaud II de Clermont, qui avait déjà approuvé ces donations, pendant son enfance (en 1130), les confirma de nouveau[1].

Cette générosité des de Clermont continua pendant le siècle suivant. En juillet 1233, un Guillaume, seigneur de cette famille, donne à l’abbaye 60 livres viennoises ; en 1234, le fils du donateur des terres de Berat et de Verdet, nommé, comme lui, Guillaume, et, en 1240, Sibaud IV, font de nouvelles libéralités.

Vers la fin du même siècle (novembre 1296), l’abbaye reçoit une autre aumône de Guillaume et de Sibaud de Clermont, frères muets, sur l’interprétation de leurs signes, faite par leur domestique devant Jean Degat, notaire.

Enfin, en 1304, Ainard, Guillaume et leurs frères, complètent la série des donations dont la mémoire nous a été conservée.

Lorsqu’en 1776 le notaire Vignet relevait ces notes à Hautecombe, il constata l’existence du tombeau de Marguerite de Clermont-Montbel « sous les cloches de l’église, » avec une inscription presque oblitérée[2].

  1. Archives de Cour, Abbaye d’Hautec, III.
  2. Voici les mots qu’a pu lire encore le notaire Vignet, en 1776 :
    Hic sunt Domina Margarita de Claromont… T… Montibelli filii secundi… Requiescat in Domino. — A. — (Arch. de Cour, Hautecombe, III.) — Cette inscription gothico-lombarde, retrouvée, en 1815, au même endroit, parait indiquer en outre le nom de Oda de Gragli.