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EXPOSÉ
CONCERNANT L’EXAMEN DE LA LETTRE
DE
M. de LEIBNITZ,
alleguée par m. le prof. KOENIG,
DANS LE MOIS DE MARS, 1751.
DES ACTES DE LEIPZIG,
a l'occasion
DU PRINCIPE DE LA MOINDRE ACTION.[1]


M. de Maupertuis, Président de l’Academie Royale, ayant démontré par plusieurs arguments trés convainquans, que non seulement dans l’etat d’équilibre des corps, mais aussi dans les mouvemens produits par des forces quelconques, il y avoit toujours la moindre quantité d’action possible, en sorte qu’on a tout lieu de regarder ce principe de la moindre action comme renfermant la Loi la plus générale de la nature ; M. le Professeur Koenig a fait ses efforts en plusieurs manieres pour détruire cette grande découverte. Premièrement, il n’accorde aucun lieu à ce principe dans l’etat d’équilibre des corps, & prétend qu’on ne doit pas y chercher la minimité d’action, comme il parle, mais qu’il ne s’y trouve que la nullité. Pour cet effet il indique quelques cas dans lesquels il montre que ce qui,

  1. On verra aisément par la seule lecture de ce Mémoire, qu’il étoit du nombre de ceux dont la publication ne peut être retardée.