Page:Histoire de Sainte Perpétue et de ses compagnons Librairie de J. Lefort 1885.djvu/476

Cette page n’a pas encore été corrigée


Nous nous approchâmes l’un de l’autre, et nous commençâmes à lutter au pugilat, il cherchait à me prendre les pieds ; mais moi, je lui frappai la face avec les talons, car je fus élevée en l’air, et je commençai à le frapper, comme si j’eusse foulé la terre. Mais quand je vis que cela se prolongeait, je joignis les mains de manière à placer mes doigts entre mes doigts. Je lui pris la tête, et il tomba sur la face, et je foulai sa tête aux pieds. Et le peuple commença à crier, et ceux qui m’assistaient à chanter des psaumes de victoire. Alors je m’approchai du lanista, et reçus le rameau. Il me baisa et me dit : « Ma fille, que la paix soit avec toi ; » et je commençai à aller toute glorieuse vers la porte Sanavivaria. Alors je me réveillai, et je compris que j’aurais à combattre non pas tant contre les bêtes, mais surtout contre le diable. Mais je savais que ma victoire était assurée. Voilà ce que j’ai fait jusqu’à la veille de la fête. Quant à ce qui s’est passé dans la fête elle-même, si quelqu’un le veut, il l’écrira. »

CHAPITRE IV

Sommaire.Saint Satur, dans une vision qu’il eut, et sainte Perpétue,portés tous deux par les anges au milieu d’une grande lumière, y voient des martyrs ; conduits au trône de Dieu, ils y sont reçus par un baiser ; ils réconcilient l’évêque Optatus et le prêtre Aspasius.

I. Mais Satur, béni lui aussi, eut cette vision, qu’il a écrite lui-même : « Nous