dans son antique sanctuaire, s’harmonisant avec le caractère primitif de son église, avec le rocher du haut duquel elle protège la ville assise aussi sur la même montagne, et l’aspect magnifique et sévère de tout ce qui l’entoure.
Il vit Mgr de Morlhon ; il lui offrit son concours empressé, concours du fondeur, mais aussi du statuaire. On prétend qu’il lui aurait dit : Désormais cette une affaire entre vous et moi. Au moment de le quitter, sur le seuil du palais épiscopal, il promit de lui envoyer l’esquisse de la Vierge, telle qu’il la concevait. L’Évêque comprit que si M. Crozatier lui offrait avec le plus généreux dévouement sa coopération personnelle, il lui laissait encore beaucoup à faire, soit pour acquérir la matière première et disposer le rocher, soit pour rémunérer les ouvriers. Dans une lettre que le P. Ducis écrivait à Monseigneur, au retour d’un voyage à Paris, il est dit que la part contributive de l’Évêque devait encore s’élever, d’après le calcul de notre compatriote, à cinq ou six cent mille francs. Il est dit encore que M. Crozatier n’était outillé que pour les bronzes moyens, et que pour une grande statue, il devrait remonter entièrement ses ateliers. Cette remarque est importante.
L’Évêque dut sérieusement se demander si pareille entreprise ne dépassait pas les forces d’un artiste, fondeur de grand renom, mais sculp-