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moi, & tantôt je vais avec elle des ſept ou huit jours. Après que je fus entrée dans cet endroit, elle ſe faufila dans ma chambre & ſe gliſſa par la ruelle de mon lit, en me diſant tout bas : n’ayez point peur, je viens vous conſoler ; oui, mon bijou, j’eſpere que vous ne ſerez point fâchée de me connoître ; en même tems elle ſe gliſſe dans les draps, elle étoit toute nue, même ſans chemiſe. Elle ne fut pas plutôt à mes côtés, qu’elle paſſa ſa main ſur ma moniche, en m’adreſſant ces mots : ne craignez rien ma bonne amie,

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