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m’obligea de partir & d’en faire confidence à la belle.

À cette nouvelle elle ne put retenir ſes larmes, en apprenant qu’il falloit partir. Ah ! mon cher Dubois, tu vas me quitter, tu vas peut-être voler dans les bras d’une autre : ne m’abandonne pas, mon bijou, je t’aimerai juſqu’à la mort ; les dieux qui m’y engagent ſont témoins de ma fidélité ; & nous nous ſéparâmes. Elle me reconduiſit fondant en larmes. Elle reſta trois jours chez ſa tante, & ces trois jours furent pour elle & pour moi trois ſiecles ; elle arriva enfin ; je trouvai le

moyen