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m’arracher à tes embraſſemens… J’eus beſoin d’employer les careſſes les plus vives pour la raſſurer ; elle avoit penché ſa tête ſur mes genoux… Releve-toi, chere enfant, de tous les dieux, j’ai été aſſez long-tems privé de ta préſence, pour que tu me permette d’en jouir… Elle vouloit me répondre… mais elle rencontra mes levres, ce qui fut cauſe qu’elle ne dis mot. Peu après elle me dit : quels plaiſirs nouveaux tu fais naître pour moi, mon très-cher ami ! — Ah ! Marguerite, lui dis-je, tu ſais que nous ſommes ſeuls ici, c’eſt, comme tu vois,