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rer. Hélas ! mon cher, je ſens que je ne puis vivre ſans toi ; non, je n’ai jamais rien vu qui t’égale, la joie dont mon ame eſt enivrée en te voyant, me dis que tu es un dieu. — Sans doute que tu rougis de ta foibleſſe pour moi ? — Non, ma chere, non, je ne rougirai jamais d’adorer une beauté comme toi que j’aime ; je te le répete, que j’aimerai toute ma vie. — Eh bien, j’y conſens, même je t’en prie, cher ſoutiens de ma vie, laiſſe-moi te montrer combien je t’aime : hélas ! mon cher ami, ma tante va peut-être venir dans peu