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force de me repentir. — C’eſt à toi, chere Marguerite, à me pardonner la mienne. Si je m’étois préſenté devant le chevalier de *** & vengé la tyrannie qu’il t’a faite, devois-je craindre la mort pour ſauver ton honneur ? Non, ma chere, je t’ai vu faire cet affront. — Fatal moment ! il faut croire que le chevalier a ſûrement uſé d’une magie noire pour me charmer dans cet inſtant. O cruelle journée ! Je ſuis une mortelle, mais ſi l’hommage d’un cœur pur qui t’aime ſans réſerve peut te ſatisfaire encore, il ne te reſte rien à deſi-