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devoit faire ; tantôt elle deſiroit que l’objet de ſon amour la ſatisfît, & tantôt elle trembloit de n’en pas trouver l’occaſion, crainte que le moment heureux s’éloignât. Elle ſe contenta pour lors à me regarder inclinée ; mais bientôt enhardie par ſes deſirs voluptueux, elle s’approcha plus près de moi en s’agenouillant à mon côté. Ah ! lui dis-je, leve-toi, ma chere. Elle ſouleva légérement une de ſes mains, qu’elle appuya ſur ma cuiſſe. Je la prends & y imprime un baiſer : un feu divin s’inſinue dans mes veines ; je ne puis plus quitter