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goûter l’affront qui venoit de m’être fait en ma préſence. Elle m’embraſſa de tout ſon cœur ; en me demandant pardon ſur pardon, & enfin la paix fut faite entre nous.

Quatre jours ſe paſſerent ſans nous voir, lorſque j’appris que ſa mere l’avoit envoyée à deux lieues, dans la maiſon de madame Bernier, ſa tante. Je pris mon vol & y courus ; je prétextai à cette dame que mon pere m’avoit envoyé à Poiſſi pour quelques affaires de famille ; ce qui lui parut aſſez vraiſemblable ; Il ſe faiſoit tard, madame Bernier me propoſa de

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