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davantage : je la priai même de ne me jamais plus reparler des choſes terribles qu’elle venoit de me raconter ; & ſur-tout, d’épargner à mes oreilles le récit odieux des cruautés inouies que les ſoldats aux gardes avoient exercées ſur elle, avec une inhumanité incroyable lors de ſa ſortie de l’hôpital-général. Ce ſeroit vraiment ici le lieu de peindre ce que font ces gredins de ſoldats au régiment des Gardes-françoiſes, & le tableau ſeroit aſſez complet d’après ce qui m’en a été dit par l’infortunée couturiere ; mais je frémis d’horreur en penſant ſeulement à ces monſtres. Qu’on me diſpenſe