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tement aujourd’hui combien ce brillant état m’eût été avantageux, à cauſe de ma qualité de femme entretenue, dont les privileges ſont très-grands, ſur-tout quand elles tiennent à la comédie ; mais lorſqu’on me le propoſa, je regardai cela comme fort au-deſſous de moi. La f..terie ſeule faiſoit mon unique bien, rempliſſoit ſeuls mes deſirs & mon cœur ; je l’aimois tant enfin, que chaque fois que mon complaiſant colonel m’envoyoit un soldat m’apporter quelque billet que le ſoldat fut vieux ou jeune, également avoit-il le droit de me