Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/257

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(246)


amant, qui étoit ſans doute plus embarraſſé que moi. Nous continuâmes de nous voir ainſi le comte & moi pendant quinze jours : durant tout ce tems là je voyois toujours mon abbé ; il attendoit la récompenſe promiſe, & il l’attendit patiemment pendant quinze jours ; mais las enfin de ma façon d’agir, il crut qu’il étoit de ſon honneur de m’en parler ; il le fit avec ſes menaces ordinaires : je l’appaiſai, en lui diſant que mon financier alloit la ſemaine ſuivante en campagne, & qu’il auroit pour lors ſa récompenſe ; huit jours, ajoutai-je, ne ſont