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Je réfléchis beaucoup ſur la conduite que je devois tenir dans la ſuite, je ne fus plus chez la fille entretenue, je l’avois promis à mon financier : cette bonne fille vint chez moi, & je lui remis une lettre d’avis pour le comte, où je l’avertiſſois de ſe tenir ſur ſes gardes, & je le priois inſtamment de ne pas mettre le pied chez la Duttey, c’étoit le nom de mon amie, juſqu’à ce que ce petit orage fût diſſipé. Il étoit fort aiſé de parler ainſi ; mais nous étoit-il auſſi facile à l’un & à l’autre de ne pas nous voir ? Deux amans peuvent-ils ſe ſéparer quand ils