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jours après cette ſcene, mon brutal financier vint m’aborder d’un air ſec, & me faire des reproches ſur ma conduite ; il me parla du comte, il me dit à ce ſujet qu’il étoit inſtruit de tout, & que ſi je ne renonçois pas à le voir, il n’avoit qu’à m’entretenir. Ma réponſe ne fut autre choſe qu’un torrent de larmes : elles firent tant d’impreſſion ſur l’imbécille financier, qu’il me fit mille excuſes, & convint qu’il avoit tort : je le laiſſai aller après cette bonne parole. Si j’avois tenu dans ce moment là le ſcélérat abbé en queſtion, j’aurois ſûrement exercé quelque cruauté ſur lui.