Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/238

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(229)


nous eûmes aſſez de tems pour nous donner rendez-vous le lundi chez l’amie dont j’ai parlé ci-deſſus. Mon financier me donnoit volontiers la liberté d’aller chez elle ; le bon homme n’avoit garde de rien ſoupçonner, nos meſures étoient trop bien priſes, & je ſavois le tromper avec aſſez de fineſſe

Ne me blâmera-t-on pas de ne point faire ici le journal exact de mes amours avec le financier ? Mais à quoi bon ; ignore-t-on quel eſt le rôle d’un amant qui entretient ? & ſur-tout encore quand c’eſt un vieux uſurier tel que j’avois & comme