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bien aiſément ſans doute, car nous ne revînmes chez moi que ſur les huit heures du ſoir, ſans que je me fuſſe apperçue comment le tems s’étoit écoulé. Lorſque j’entrai dans mon appartement, je reſpirai une odeur des plus agréables, qui m’annonçoit un excellent ſouper. Qu’eſt-ce que cela ſignifie, dis-je auſſi-tôt à mon nouvel amant, eſt-ce que nous ſouperons ici ? Oui, mon cher cœur, me répondit-il, en groſſiſſant ſa voix déjà tonnante naturellement ; j’ai voulu te donner le plaiſir de la ſurpriſe : je t’ai fait une maiſon complette ; tes domeſtiques vont venir te ſaluer ; je vais les