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de ſentir les doigts libertins qui la touchent, au moment même où elle ſemble s’ouvrir à leur approche ? ou ne voudroit-elle être déſenchantée que par de plus grands plaiſirs ? Il lui en faudroit de tels que ceux dont elle a devant ſoi la ſéduiſante image : l’amour ſe gagne à être vu de près.

D’après ces notions de la volupté, j’ai tâché de connoître cette charmante déeſſe, & j’ai joui quelquefois de ſes plus douces faveurs ; je la préférerai toute ma vie à la ſimple nature, en reconnoiſſance des plaiſirs infinis qu’elle m’a fait ſavourer avec tant de délices.