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car quel autre nom puis-je lui donner ? cependant il m’a traité le plus ignominieuſement du monde. Il eſt vrai que je lui étois infidelle, mais en étoit-il ſûr ? tout au plus pouvoit-il le préſumer : d’ailleurs, quand mon infidélité auroit été avérée, méritois-je un châtiment ſi ſévere ? Eh bon dieu ! ce jeune homme étoit bien alors auſſi bête que moi ; il s’en falloit beaucoup qu’il connût la vraie façon de penſer & d’agir : en effet, s’il eût été tant ſoit peu monté ſur ce qui ſe nomme le bon ton, bien loin de m’abandonner & de me punir, il auroit fait l’a-