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guée : je m’appercevois de ſon inquiétude, ſans pouvoir néanmoins l’inſtruire de rien : elle cherchoit les moyens de me diſſiper, mais en vain, elle ne put jamais y réuſſir. Qu’il m’eût été doux ! que j’aurais été heureuſe de pouvoir la prévenir ſur le malheur qui la menaçoit comme moi ! J’en cherchois les occaſions, mais mon traître d’accord avec mon peu d’expérience me les ôtoit toutes ; ſon aſſiduité fatigante m’en empêcha abſolument, & il me fut impoſſible de ſauver cette fille non plus que moi ; malgré toutes les envies que j’en avois,