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me rendit tout projet d’avertiſſement inutile ; ainſi le traitement indigne qu’il venoit de me faire, ſes menaces, &, je crois plus encore la diſette de plaiſirs que j’allois éprouver dans le couvent, que j’enviſageois comme mon tombeau, me troublerent ; toutes ces choſes répandirent dans mon ame & dans mon eſprit l’humeur la plus triſte & la plus mélancolique. Mon parjure amant étoit au contraire d’une gaieté charmante : quel contraſte ! auſſi la couturiere, qui ne ſavoit à quoi attribuer tout ce qu’elle voyoit ; étoit-elle exceſſivement intri-

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