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tunités d’un jeune homme, laſſe d’être chez mon pere, flattée par l’eſpoir d’être heureuſe, je réſolus de lui accorder la premiere fois que je le verrois tout ce qu’il voudroit & qu’il me demanderoit.

Je n’attendis pas long-tems. Le premier jour de marché où je fus à la ville fut celui où mon amant redoubla ſes inſtances. Je balançai quelques inſtans : en fin, je me rendis. Quelle fut ſa joie de poſſéder un objet auſſi aimable que moi ! Ses meſures étoient priſes depuis long-tems : il me conduiſit bien vîte chez une couturiere de ſes amies,