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En voilà aſſez, je crois, pour prouver l’excellence de mon état. Au reſte, qu’on ne m’en demande pas davantage ; je ſuis incapable d’appuyer ce que je dis par de grands & de ſolides raiſonnemens. J’ai toujours déteſté les longues phraſes ; pourvu que je me faſſe entendre, cela me ſuffit : ainſi donc, je le répete, j’entre en matiere ſans autre préambule.

Ma naiſſance n’a rien de fort illuſtre : cet aveu naïf n’eſt cependant point ordinaire dans les femmes de mon état. Je connois beaucoup de mes cheres & vénérables conſœurs qui ſe don-