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n’en a pas fourni l’explication, qui est très simple. Cette interruption du texte n’est pas accompagnée de celle des folios, dont le numérotage continue normalement, mais au bas du fol. 32 vo une note en écriture du xive siècle porte : Hic deficit quaternio (« Ici manque un cahier[1] »). Cette lacune est donc due à la négligence du relieur, et on ne peut en tirer aucune conclusion pour l’établissement du texte.

À la différence de  et de , le manuscrit 641 du Vatican ne contient aucune division en chapitres, mais des initiales en rouge, au nombre de neuf, marquent la division en récits que nous regardons comme primitive. Le texte lui-même est moins incorrect que celui de , mais il est écrit dans la même langue barbare. Dans son orthographe, on constate un manque d’uniformité : aux formes archaïques se mélangent les graphies correctes. Le texte concorde en général avec celui de  et est également exempt d’interpolations.

Par  nous désignons le manuscrit du Vatican, no 572 des manuscrits latins du fonds de la reine Christine[2], sur parchemin in-folio, qui renferme les Gesta Francorum (fol. 1-64 vo), une description des Lieux Saints (fol. 64 vo-67 ro), puis — copiés en plusieurs écritures différentes et manifestement plus récentes que celles de la première partie — un petit poème en l’honneur de Bohémond (fol. 68 ro) et la lettre d’Olivier le Scholastique à l’archevêque Engelbert et au clergé de Cologne sur la prise de Damiette en 1219 (fol. 69 ro-

    se… » (chap. XXIII) jusqu’à « [vexillum non est Boa] mundi. Interrogavit ille… » (chap. XXIX).

  1. Ce renseignement important nous a été obligeamment communiqué par M. J. Porcher, qui nous a fait adresser la photographie du folio en question.
  2. C’est le manuscrit E des éditions des Historiens des croisades et d’Hagenmeyer.