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plaire aux partisans de la Convention, car la Terreur, comme les autres formes de gouvernement, devait trouver faveur dans les idées vagues des exaltés de la Réunion. « On s’agita, pour s’agiter ; on fit du bruit sans savoir pourquoi, ni à quel résultat devait aboutir un état de choses si instable, si nuisible aux affaires, si fatigant pour tout le monde[1]. »

La Société des Amis de l’Ordre constituée pour faire contre-poids aux Chaumières, disparut, et avec elle les dernières espérances royalistes.

52. « Au total, l’élan franchement révolutionnaire fut sensiblement amorti par le bon sens de notre population et par sa modération. Tout se borna à beaucoup d’effroi du côté des honnêtes gens et aux incarcérations pour cause de royalisme. Celles-ci même ne tardèrent pas à s’arrêter, par la connaissance de la chute des terroristes, au 9 thermidor ; des élections nouvelles donnèrent dans l’Assemblée coloniale une grande majorité au parti modéré, et le 23 août 1795, Ozoux aîné demande et obtient la mise en liberté de tous les détenus politiques. Quant à Roubaud, il dut quitter son poste aussitôt que le parti des ultra-patriotes eut perdu son influence.[1]

  1. a et b Pajot.