Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

deux noirs allant, l’un dans la Partie du Vent, et l’autre dans la partie Sous-le-Vent.

« Les malles partaient deux fois par semaine de Saint-Denis pour Saint-Pierre et Saint-Benoit, et revenaient deux fois par semaine également. Le port de la lettre simple était de 30 centimes. Cette branche de service n’a marché longtemps que péniblement. Les recettes étaient insignifiantes. Les habitants, préférant de beaucoup pour la sûreté et la célérité, échanger leur correspondance au moyen de courriers particuliers. »

28. « En 1785, la Colonie comptait 44,717 habitants, et le personnel des diverses branches de l’administration civile et religieuse coûtait 146,000 francs. » [1]

29. M. de Souville est le premier Gouverneur qui ait fait le tour de l’île. Il détermina les limites qui devaient former la paroisse de Saint-Joseph (1784).

La région qui s’étend de la ravine Manapany au Grand-Brûlé a été l’une des dernières peuplées. Sa proximité du volcan, le peu de terre qui recouvrait les laves de la section du Baril, aujourd’hui Saint-Philippe, l’absence d’eau potable, les remparts si difficiles à franchir de la Basse-Vallée et de Manapany, avaient éloigné les colons du Quartier d’Abord et des Grands-Bois.

Cependant quelques concessions avaient eu lieu en 1735, d’autres vers 1750, 1780 et 1782 ; mais les habitants vivaient disséminés, et pour ainsi dire privés de rapports commerciaux avec les quartiers voisins. On ne pouvait guère alors songer à l’emploi du petit cabotage pour le transport des marchandises ; un sentier

  1. Pajot.