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136. Le système de décentralisation et l’autonomie conféraient aux communes des droits nouveaux, mais aussi de nouvelles charges. Ainsi l’hospice de la Providence et l’hôpital militaire de Saint-Paul ne ressortissant plus au Département de la marine, les malades, les vieillards et infirmes cessèrent d’être dirigés sur ces établissements. La ville de Saint-Denis convertit aussitôt en hôpital[1] l’ancienne école du Butor ; elle organisa ensuite cinq bureaux de bienfaisance pour porter des secours à domicile aux fiévreux indigents. Saint-Paul et Saint-Pierre avaient aussi leurs hôpitaux ; mais soit défaut de moyens, soit indifférence, les autres communes se préoccupèrent peu de la situation des vieillards malades.

137. La Compagnie du télégraphe présenta au Conseil un mémoire établissant que pendant une période de 4 mois, les dépenses du service télégraphique s’élevaient à la somme de 3,525 francs et les recettes à celle de 1,912 francs. En conséquence du déficit, on vota à la Compagnie une subvention de 5,517 francs.

138. Un arrêté du Gouverneur en date du 26 mars, pris en Conseil privé, conformément à la loi du 14 février 1872, rendit provisoirement exécutoire le règlement forestier délibéré par le Conseil général. Cette loi faisait une obligation à l’Assemblée locale de n’édicter contre les délits et contraventions que des peines ne pouvant dépasser le maximum des pénalités fixées par le code

  1. Confié aux Filles de la Charité.