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etc. La même année, le 24 septembre, eut lieu l’arrivée de Mgr Maupoint, deuxième évêque de la Réunion.

47. Mme Delisle, pour des raisons de santé, était rentrée en France en décembre 1856. Le Gouverneur ne tarda pas à ressentir lui-même les fatigues d’un climat dont il s’était déshabitué. Le Conseil général présidé par M. Charles Desbassayns, terminait sa session (décembre 1857) lorsque M. Delisle écrivit aux représentants du pays, que les médecins avaient déclaré sa santé sérieusement compromise, et que sa rentrée en France devait être immédiate.

Le Conseil vota au Gouverneur une adresse de condoléances ; les conseils municipaux et toutes les institutions publiques firent parvenir à M. Delisle des témoignages de leurs regrets.

Dans sa réponse au Conseil général, le Gouverneur s’exprima ainsi : « J’ai donné à mon pays tout ce que j’avais de cœur, d’âme, d’intelligence et d’activité ; je lui aurais donné jusqu’à ma vie. Je comprends ces sacrifices du patriotisme, mais vous savez pour quels êtres chéris je dois conserver mon énergie et mes forces. Quoi qu’il en soit, si c’est comme vous le dites, M. le Président[1], un peu à mes efforts qu’est due la prospérité de la Colonie, je le jure, je ne regrette pas ma santé compromise, et de plus, je recommencerai encore ces mêmes travaux, ces mêmes fatigues. »

Ailleurs, M. Delisle ajoutait : « J’éprouve une satisfaction légitime en voyant la situation florissante dans laquelle je laisse la Colonie. Cet ensemble de prospérité générale est proclamé par le chiffre de vos recettes loca-

  1. M. Charles Desbassayns.