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tauration, M. Duval d’Ailly vit avec regret les événements de 1830 et surtout les troubles qui menacèrent la tranquillité publique. Le drapeau tricolore arboré au milieu d’une frénétique agitation fit naître la défiance, des craintes sur l’avenir et une interruption préjudiciable dans les opérations commerciales. Le Gouverneur dut céder à la pression de quelques ultra-libéraux, qui avaient pris le nom d’Assemblée coloniale ; il créa un Conseil général auquel succéda, en 1833, le Conseil colonial dont les fonctions cessèrent en 1848.

34. L’arrêté du 29 juin 1850 porte l’établissement des gardes-champêtres dans toutes les communes ; ils devaient être français, âgés de 25 ans au moins.

Cet arrêté ne reçut point d’application ; il parut préférable de confondre le service de la garde des propriétés avec la surveillance des villes. Les vols n’en furent ni moins audacieux, ni plus recherchés qu’auparavant.

35. Les sages mesures de l’ordonnance organique de 1825 concernant le commerce favorisaient son extension ; aussi prit-il en peu de temps un développement considérable qu’il importait de diriger et de maintenir. À cet effet, la Chambre de commerce fonctionna dès 1831.

36. L’égalité de toutes les classes de la population libre devint pour la Colonie une des principales conséquences de l’égalité politique, qui allait permettre aux libres ou affranchis d’entrer en possession de tous les droits de citoyen français.

37. À la même époque, la section du Baril,