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titution régulière de la Colonie, était chargée de maintenir en toute circonstance la sûreté et la tranquillité publiques ; elle fut supprimée, ainsi que les corps de police, par l’Assemblée nationale. On y substitua une gendarmerie composée de plusieurs brigades, qui rendit d’incontestables services ; elle dut néanmoins disparaître avec le régime directorial. Decaen la rétablit en 1808 sur le pied de quatre brigades. Sous le régime anglais, les gendarmes se trouvèrent compris dans la mesure qui désarmait la garde nationale. De Lafitte du Courteil reconstitua les brigades le 7 septembre 1818 ; leur contingent fut élevé à 80 hommes sortis des rangs de l’armée.

12. En 1825, le gouvernement de la Métropole rappela les gendarmes ; mais sur la demande de l’Administration coloniale, ils vinrent en 1840, réoccuper définitivement leurs anciens postes. Au 6 août 1859, l’effectif était porté à 120 hommes ; en 1860, il s’élevait à 166 nommes dont : 1 chef d’escadron, 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 lieutenant-trésorier, 154 gendarmes, plus 5 enfants de troupe.

Milius — 1818 à 1821

13. Le baron Milius avait été désigné au ministère par M. de Richemont Desbassayns, pour succéder à M. Bouvet de Lozier ; les espérances de l’Ordonnateur furent pleinement justifiées ; M. Milius se montra ardent, infatigable, animé des meilleurs intentions, zélé protecteur de l’agriculture et de tout ce qui pouvait contribuer au bien du pays et des habitants. Les utiles travaux accomplis durant son administration de trois an-