Lampride (Ælius Lampridius) vivait au commencement du
ive siècle, sous les règnes de Dioclétien et de Constantin le
Grand, auxquels il dédia ses écrits. Nous n’avons eu à consulter
aucuns documents sur Lampride, il n’est connu que par les œuvres
qui lui sont attribuées. Ce sont les Vies de quatre empereurs
comprenant une période de cinquante-quatre ans (de 180 à 234
de J.-C.) avec une lacune de vingt-cinq ans entre Commode
Antonin et Antonin Diadumène. D’après plusieurs passages de
ces biographies, il est présumable qu’il en avait composé d’autres,
antérieures à celles qui nous sont parvenues : il promet aussi de
donner celles des empereurs postérieurs à Alexandre Sévère ; mais
il nous est impossible de déterminer si réellement il les a écrites,
ou si le temps lui a manqué pour accomplir la tâche qu’il s’était
imposée. On peut voir à ce sujet le dernier chapitre de la Vie d’Héliogabale, où il annonce non-seulement celle de son successeur, mais celle d’Aurélien, celle de Claude, celle de Dioclétien,
celle de Maximien et de tous les autres empereurs, jusqu’à Constantin,
auquel il s’adresse. Scribere autem ordiar qui post sequentur, quorum Alexander optimus…, Aurelianus præcipuus et horum omnium decus, auctor tui generis, Claudius… His jungendi sunt Diocletianus… et Maximianus… ceterique ad pietatem tuam. Quoi qu’il en soit, ce que nous avons de Lampride
se borne aux quatre Vies dont nous avons parlé : ce sont celles
de Commode Antonin, d’Antonin Diadumène, d’Antonin Héliogabale
et d’Alexandre Sévère. En vain chercherait-on dans notre
auteur le style sévère et concis, la richesse des descriptions de
Salluste, la profondeur des vues, l’énergie qu’on admire en Tacite,
l’art si varié et les vives peintures de Tite-Live, la pureté
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NOTICE
SUR ÆLIUS LAMPRIDIUS.