Page:Histoire Auguste, trad. Aguen, Taillefert, tome 2, 1846.djvu/421

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cependant vu encore aucun qui ait confirmé cette prédiction ; mais il est vrai de dire que la chaîne de ses descendants peut s’étendre jusqu’à l’époque la plus reculée. La nouvelle de la mort de Probus affecta gravement le sénat et le peuple ; mais grande fut leur consternation, lorsqu’ils apprirent que l’empire avait été déféré à Carus, homme de bien sans doute, quoique son caractère ne pût entrer en parallèle avec celui de Probus, mais dont le fils Carin avait toujours mené une vie des plus répréhensibles : on craignait moins encore d’avoir un empereur obscur, que de lui voir un successeur méchant. Voilà ce que nous savons sur Probus, du moins ce que nous avons cru digne de mémoire. Maintenant nous allons, dans le livre qui suit, parler en peu de mots de Firmus, de Saturnin, de Bonose et de Proculus ; car nous n’avons pas cru devoir mêler l’histoire d’un excellent prince à celle de quatre tyrans : plus tard, si les dieux nous prêtent vie, nous ferons la biographie de Carus et de ses fils.