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de Rome. Probus, toutefois, les battit dans diverses rencontres et remporta sur eux plusieurs victoires qui leur coûtèrent tant d’hommes, que ce fut une gloire, pour le petit nombre qui retournèrent dans leur patrie, d’avoir pu échapper aux mains de cet empereur. Probus en finit ainsi avec les barbares ; mais il eut aussi à réprimer plusieurs séditions fort graves suscitées par les tyrans : il vainquit entre autres dans divers combats, avec son courage accoutumé, Saturnin, qui s’était emparé de l’empire d’orient. Après la défaite de cet usurpateur, l’Orient jouit d’une tranquillité telle, que ce dicton avait couru alors : On n’y entend pas même une souris bouger. Ensuite, avec l’aide des barbares, Probus vainquit Proculus et Bonose, qui avaient pris la pourpre à Cologne, dans la Gaule, et qui déjà s’emparaient de la Grande-Bretagne, de l’Espagne et des provinces de la Gaule Narbonnaise. Mais je n’en dirai pas ici davantage sur Saturnin, Proculus et Bonose, me réservant d’en parler dans une biographie spécialement écrite pour eux, mais qui sera courte, comme il convient, ou plutôt comme la nécessité l’exige. Il est bon, toutefois, de dire ici que tous les Germains, lorsque Proculus leur demanda de le secourir, préférèrent servir sous les ordres de Probus, que de marcher avec Bonose et Proculus : aussi, en raison de cette préférence, Probus permit à tous les Gaulois, Espagnols et Bretons, d’avoir des vignes et de faire du vin, et lui-même fit fouir par ses soldats, dans l’lllyrique, aux environs de Sirmium, le sol du mont Alma, et y planta des ceps choisis.

XIX. Il donna des fêtes magnifiques aux Romains et leur offrit Ie congiaire. Il triompha des Germains et des Blemmyes, et fit précéder son char de bataillons composés de cinquante hommes de toutes les nations. Il donna dans le cirque une chasse somptueuse où le