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peine de la barbe. Valérien, dans une lettre adressée à Gallien, et que nous possédons encore, loue le jeune Probus et le propose à tous pour modèle. On juge de là que personne, dans l’âge mûr, ne peut atteindre le faîte de la vertu, si, dans son enfance, il n’en a reçu le germe le plus pur, et n’en a dès lors donné des marques éclatantes.

IV. Lettre de Valérien :

« Valérien auguste à son fils Gallien Auguste. — D’après la bonne opinion que je n’ai cessé d’avoir de Probus depuis qu’il a atteint l’âge de l’adolescence, et celle de tous les gens de bien qui disent que c’est un homme digne de son nom, je lui ai conféré le tribunat avec six cohortes sarrasines ; je lui ai aussi confié les auxiliaires gaulois avec le corps de Perses que nous avons reçu à mancipe du Syrien Artabasse. Je te prie, mon très cher fils, d’accorder il ce jeune homme, que je désirerais que tous les enfants prissent pour modèle toute la considération que réclament ses vertus et son grand mérite : c’est justice à rendre à son beau caractère. »

Autre lettre adressée au préfet du prétoire, avec la vote du salaire accordé à Probus :

« Valérien auguste à Mulvius Gallicanus, préfet du prétoire. - Vous êtes peut-être surpris de ce que, contrairement à la loi établie par le divin Adrien, j’ai conféré le grade de tribun à un jeune homme sans barbe ; mais votre étonnement diminuera beaucoup quand vous saurez que Probus est un jeune homme d’une probité reconnue : aussi je ne pense jamais à lui sans que tout d’abord son nom préoccupe mon esprit. S’il n’avait le nom de Probus, on pourrait justement le surnommer ainsi.

« En raison de son peu de fortune, et pour l’aider