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Autre lettre :

« Le sénat amplissime à la curie des Trévires. — Vous devez être heureux de vous voir indépendants, ainsi que vous l’aviez toujours été. Le choix d’un empereur est revenu au sénat, et l’on a décrété que tous les appels ressortiraient au préfet de Rome. »

On écrivit dans les mêmes termes aux conseils d’Antioche, d’Aquilée, de Milan, d’Alexandrie, de Thessalonique, de Corinthe et d’Athènes.

VII. Passons maintenant aux lettres particulières :

« À Autronius Justus son père, Autronius Tiberianus, salut. — C’est maintenant, mon vénérable père, que vous devriez assister aux séances du sénat amplissime, et prendre part à ses délibérations : car cet ordre illustre a vu renaître son autorité tout entière. La république a recouvré son antique splendeur : c’est nous qui donnons des chefs à l’empire, nous qui faisons les empereurs, nous qui nommons les maîtres du monde. Revenez donc à la santé pour reprendre votre place dans l’antique sénat. Nous avons repris le pouvoir proconsulaire : c’est au préfet de Rome que s’adressent maintenant les appels de tous les pouvoirs, de toutes les juridictions. »

En voici une autre :

« Claudius Capellianus à Cereius Metianus, son oncle paternel, salut. — Enfin nous avons maintenant, respectable père, ce privilège objet de tous nos vœux : le sénat est redevenu ce qu’il était. C’est nous qui faisons les empereurs ; toutes les dignités émanent de notre sein. Grâces en soient rendues à notre armée : cette armée si vraiment romaine, par elle nous avons recouvré le pouvoir que nous avions toujours eu. Quittez donc vos retraites de Pouzzoles et de Baïa. Revenez dans la capitale,