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que et les Alpes Cottiennes furent soumis à l’empire romain.

XXII. Après avoir réglé ce qui avait rapport aux fortifications et aux affaires intérieures de I’État, I’empereur tourna ses forces contre Palmyre, ou plutôt contre Zénobie, qui, sous le nom de ses fils, gouvernait l’Orient. Chemin faisant, il termina diverses expéditions importantes. Il vainquit en Thrace et dans I’IlIyricum les barbares qu’il rencontra. Un chef des Goths, Cannabas, ou Cannabaudes, fut tué au-delà du Danube avec cinq mille de ses guerriers. De là, il passa par Byzance dans la Bithynie, qui fut soumise sans combat. On rapporte de lui des paroles et des actions mémorables, et en grand nombre : nous ne pouvons et ne voudrions même pas les citer ici, dans la crainte d’ennuyer nos lecteurs ; mais, pour bien comprendre et son caractère et sa vaillance, il faut en reproduire quelques-unes. Arrivé devant Thyane, et trouvant les portes fermées, on raconte qu’il dit dans sa colère : « Je n’y laisserai pas un chien. » Bientôt, grâce à l’ardeur des soldats excités par l’espoir du butin, grâce à la trahison d’un habitant, nommé Héraclamon, qui craignait d’être enveloppé dans le massacre général, la ville fut emportée.

XXIII. Aurélien prit aussitôt deux mesures importantes, dont l’une montre la sévérité de l’empereur, et l’autre, sa clémence. En sage vainqueur, il fit mettre à mort Héraclamon, comme traître à sa patrie ; puis, comme ses soldats, comptant sur sa promesse « de ne pas