Page:Histoire Auguste, trad. Aguen, Taillefert, tome 2, 1846.djvu/283

Cette page n’a pas encore été corrigée

cinquante mille sesterces de cuivre. Vous lui donnerez dix tuniques viriles de différentes façons, vingt, autres de lin d’Égypte, deux casaques de Chypre bien semblables, dix tapis d’Afrique, dix couvertures mauresques, cent porcs et cent brebis. De plus, vous payerez les frais du banquet donné aux sénateurs et aux chevaliers romains ; vous ferez immoler deux grandes victimes, et quatre petites. »

Comme j’ai dit que je parlerais de l’adoption, je prie le lecteur de ne pas s’impatienter de tous ces détails, lesquels, d’ailleurs, concernent un si grand prince. Pour plus d’exactitude, je les ai tirés des mémoires d’Acholius, ancien maître des cérémonies de l’empereur Valérien, au livre neuvième de ses Actes.

XIII. Valérien se trouvait alors aux thermes, près de Byzance. Là, en présence de l’armée et de tous les officiers du palais, ayant à sa droite Memmius Fuscus, consul légitime, Bébius Mater, préfet du prétoire, Quintus Ancarius, gouverneur de l’Orient ; ayant à sa gauche Avulvius Saturninus, commandant de la frontière scythique, Murentius, désigné gouverneur d’Égypte, Julius Tryphon, commandant de la frontière d’Orient, Meceus de Brindes, préfet des vivres d’Orient, Ulpius Crinitus, commandant des frontières de Thrace et d’Illyrie, et Fulvius Bojus, commandant de la frontière rhétique, Valérien Auguste parla en ces termes : « L’empire vous remercie, Aurélien, de l’avoir délivré des Goths. C’est à vous que nous devons tant de butin, tant de gloire, et tous ces bienfaits qui ajoutent à la prospérité publique. Recevez donc, comme prix de vos exploits, quatre couronnes murales, cinq couronnes vallaires, deux couronnes navales, deux couronnes civiques, dix lances sans fer, quatre enseignes de deux couleurs, quatre tuniques rouges, deux manteaux proconsulaires, une toge prétexte, une tunique brodée de palmes, une toge bro-