Page:Histoire Auguste, trad. Aguen, Taillefert, tome 2, 1846.djvu/217

Cette page n’a pas encore été corrigée

ici superflue : nos soldats reviennent riches ; au sein de la victoire, personne n’a souffert des travaux de la guerre. C’est à vous maintenant qu’il appartient de décréter des prières publiques, pour que nous ne paraissions pas ingrats envers les dieux. »

ACCLAMATION DU SÉNAT.

« Alexandre Auguste, que Ies dieux te conservent ! Grand Persique, que les dieux conservent tes jours ! Tu es vraiment Parthique, vraiment Persique. Nous aussi, nous voyons tes trophées, nous sommes témoins de tes victoires : honneur au jeune empereur, au père de la patrie, au grand pontife ! Nous comptons sur toi pour vaincre les Germains ; par toi nous espérons la victoire en tous lieux : la victoire est bien due à celui qui sait conduire les soldats ; il enrichit le sénat, il enrichi l’armée, il enrichit le peuple romain. »

LVII. Après la séance du sénat, il monta au Capitole, où, ayant fait un sacrifice aux dieux, et placé dans le temple les tuniques prises sur les Perses, il parla ainsi : « Citoyens, nous avons vaincu les Perses ; nous avons ramené nos soldats chargés de richesses ; nous vous promettons le congiaire. Demain, vous aurez les jeux Persiques. » Ce que nous venons de rapporter, nous l’avons recueilli dans les annales, et extrait d’un grand nombre d’historiens. Quelques-uns cependant prétendent que, trahi par un de ses esclaves, Alexandre n’a pas vaincu le grand roi, et que, pour n’être pas vaincu lui-même, il prit la fuite. Pour peu qu’on ait lu l’histoire, on doit voir, à n’en pas douter, que ce récit est en opposition avec le sentiment du plus grand nombre. Car c’est l’historien Herodianus, qui, contre l’opinion la plus accréditée, a le premier écrit que l’armée d’Alexandre avait péri de faim, de froid et de maladie.

Ensuite, brillant d’une immense auréole de gloire