Page:Hirschfeld - Les homosexuels de Berlin, 1908.pdf/73

Cette page a été validée par deux contributeurs.
65
LES HOMOSEXUELS

plus souvent que de raison, dans ces sortes d’édicules. Voici encore l’« Homme des bois », la « Mère Holffen », « Violetta », « Aurora », « Melitta », « Rosansa », « Cassandra », « Goulach », l’« Aïeule », la « Fiancée funèbre », le « Crépuscule », « Heure matinale » ; ce dernier en effet, a de l’or dans la bouche ou tout au moins dans les dents[1].

Les femmes uraniennes portent également — dans les milieux où elles fréquentent et dans les cercles qui sont nombreux, — des noms analogues. Seulement chez elles, contrairement à ce qu’on rencontre chez les hommes, nous trouvons de simples prénoms et non des sobriquets se rapportant à telle particularité de leur individu ; du reste elles montrent une prédilection marquée pour les noms monosyllabiques comme : Fritz, Heinz, Max, Franz, surtout, Hans ; on trouve aussi des Edmonds, des Arthurs, des Oscars, des Rodolphes.

Un grand nombre de noms d’uraniens est tiré de la littérature et de l’histoire : Napoléon, Néron, César, Héliogabale, Caligula, Grégor, Antonius,

  1. Le proverbe allemand dit : « Die Morgenstunde hat Gold im Munde » ; ce qui signifie que la fortune sourit à celui qui se lève de bon matin.