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UN VIEUX BOUGRE

— J’apporte c’que j’apporte, la p’tite mère… et c’est aux culott’s de vot’mari qu’y vous faut voir si y a des trous…

Sur le palier, il s’arrêta : une voix de femme chantait éperdument. Gaspard attendit la fin du couplet pour frapper à la porte. La même voix répondit :

— T’as donc pas pris la clé, Michel ?…

Quand le vieillard lui apparut, Mlle  Rubis cria, elle couvrit de ses bras sa gorge maigre, et, les genoux serrés, elle recula dans la chambre :

— Pardon, m’sieu… si j’suis-t-en pantalon !…

— Ça n’saurait m’offenser, ma belle… J’suis l’grand-père Gaspard… Ah ! si l’gamin t’avait pas parlé de moi… y n’mérit’rait ni d’mavoir… et ni d’t’avoir, toi !…

La madrigal plut beaucoup à Mlle  Rubis. Elle oublia que sa poitrine était découverte :

— Entrez donc ! dit-elle, accueillante.

Elle décrocha des patères un jupon et sa chemisette grenat ; et, s’en vêtant, elle babillait avec une gentille étourderie :

— Y a pas beaucoup où s’asseoir… Deux