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UN VIEUX BOUGRE

Il eut les femmes pour lui donner raison et l’assemblée reconnut que la discussion est vaine, qui se détourne des faits.

Le facteur, son képi en arrière, raconta comme il venait de lire aux Michel les inscriptions tracées à la craie sur la porte et les volets de leur maison :

— J’leur-z’y ai dit comme ça : « Quand c’est qu’on a fait l’mal, on l’paye ! » Et y f’saient une tête, qu’il aurait fallu les voir !

On le pressait. Il inventa des détails et, pour être cru, de sa canne d’épine, il frappait le sol affirmant ainsi qu’une preuve :

— Et j’l’ai raconté tout pareil à Menu d’la ferme de Jupelle… y pourrait vous l’répéter !

— C’lui qu’a écrit : « parricides » et « assassins », il a mis c’qu’on pense tous, sensément ! prononça Loriot-Moquin.

Son épouse l’avertit, d’une poussée dans les côtes, qui parlait à la légère ; et, pour sa part, elle expliqua :

— C’est pour sûr pas Loriot qu’a écrit ces mots-là su’la maison… Il en cause… comme on en cause… sans savoir au juste…