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UN VIEUX BOUGRE


— Ah ! c’que j’trouve, dis donc ! s’écria vivement Loriot-Moquin.

Elle hésitait à regarder, par horreur d’apercevoir un cadavre.

— R’garde donc !… Y n’y est pas, que j’te dis !… C’est-h-un louis d’vingt beaux francs qu’j’a’trouvé !… reprit-il.

Il tenait la pièce d’or entre ses doigts. Mme Loriot-Moquin, rassurée, lui dit, comme il empochait la précieuse monnaie :

— T’as pas l’droit, Loriot…

— Pas l’droit !… Pas l’droit ?… Et d’abord, j’aurais pu tout aussi bien la trouver su’ l’chemin, c’t’argent !… Ensuite, m’est avis qu’y m’doit bien ça, Gaspard !… Rentrons, maint’nant… Là-d’ssus, faut garder ta langue… j’parl’pour les vingt francs et pour la port’ qu’j’ai fait sauter, surtout… Satané Gaspard, tout d’même !

Elle joua l’étonnée, quand on lui apprit, le lendemain, que quelqu’un avait enfoncé la porte, chez Gaspard, et qu’il n’y était, ni défunt, ni vif, de sa personne. Cette découverte indisposa les gens. La chau-