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uretères. Il me paraît difficile d'admettre que des morceaux de chair puissent descendre du rein ; il faudrait pour cela supposer une désorganisation telle que la mort arriverait certainement avant que rien de semblable se fût manifesté. Peut-être Hippocrate et Galien ont pris pour des morceaux de la substance même du rein, les fausses membranes qui se forment quelquefois dans le cas de cystite profonde, qui se détachent par lambeaux et qui sortent par l'urètre. Peut-être s'agit-il aussi de fongosités de la vessie, détachées également par petites portions et expulsées par le canal de l'urètre.

(87) Aph. 77. - 87. Rufus (de Morbo. vesicae, p. 125. éd. de De Matthaei), après avoir énoncé ces symptômes fournis par les urines, ajoute que les malades éprouvent des douleurs poignantes à l'épigastre et au bas-ventre; ces douleurs vont en augmentant à mesure que la maladie fait des progrès. Elles deviennent très vives quand la vessie a fini par s'ulcérer. - La psoriase vésicale d'Hippocrate et de Rufus me semble devoir être rapportée à la cystite chronique, simple d'abord, puis profonde, et accompagnée (le catarrhe vésical.

(88) Aph. 78. - 88. Suivant Galien (p. 774), par le mot spontané Hippocrate entend, ou sans cause externe ou sans qu'il y ait eu de symptôme précurseur.

(89) Aph. 79. - 37. Le texte vulgaire porte : « Chez ceux dont les urines, etc., la vessie contient des pierres. » Galien (p. 775) pense qu'Hippocrate a sous-entendu ou que le copiste a omis : les reins; car, dit-il, soit qu'il y ait des pierres dans la vessie, soit qu'il y en ait dans les reins, les urines sont sablonneuses. Ainsi, pour Galien, la présence du sable dans les urines est un signe de la présence de calculs dans les reins ou dans la vessie. L'auteur du IVe livre des Maladies (voir p. 419, note 35) dit que les calculeux rendent une urine sablonneuse ; Hippocrate, au contraire, dans le traité des Airs; etc. (p. 205 ), assure que leur urine est très claire. D'un autre côté, l'auteur du traité des Affections (p. 539, éd. de Foës), après avoir énuméré les symptômes d'une maladie qui est, â mon avis, la néphrite calculeuse, blâme les médecins de son temps de ce qu'ils regardaient les urines sablonneuses comme indiquant la présence d'un calcul dans la vessie, tandis que, dans ce cas, c'est le rein qui est calculeux. Cet auteur est dans le vrai au point de vue de la science moderne. D'un autre côté, Rufus (p. 88 et 94, éd. de De Matthaei) et Soranus (p. 152, éd. de Dietz) regardent les urines sablonneuses comme indiquant que le rein est calculeux. (90) Aph. 80. 90. Τὰ περὶ τὴν κύστον. J'ai suivi Galien (p. 776 ).

(91) Aph. 81. - 91. Καί est la leçon la plus ordinaire; certains exemplaires ont ἢ (Gal., p. 777).

(92) Aph. 82. - 92. «  Galien pense qu'Hippocrate n'a pas seulement